La Côte-d’Ivoire est en deuil, l’artiste Angelo Papa du groupe Aboutou Roots, s’est éteint pour toujours

Le monde musical ivoirien est en deuil. Angelo Papa, chanteur emblématique et lead-vocal du mythique groupe Aboutou Roots, s’est éteint le 3 décembre 2025 au CHU de Treichville. Avec lui disparaît l’une des voix les plus marquantes du Youssoumba, un artiste dont la présence scénique et la puissance vocale ont marqué plusieurs générations.

Depuis 2024, Angelo Papa livrait un combat acharné contre la maladie. Victime d’un AVC qui avait fortement affaibli son état de santé, il subissait depuis de lourdes complications. Les examens avaient révélé, en plus, un cancer métastatique touchant plusieurs organes, dont le cerveau. Face à la détérioration progressive de son état, ses proches et plusieurs artistes avaient lancé un appel à la solidarité. Une mobilisation touchante avait permis de réunir plus de 5,7 millions de FCFA dans l’espoir de financer son évacuation à l’étranger pour recevoir des soins spécialisés qui n’étaient pas disponibles en Côte d’Ivoire. Malgré cet élan de générosité et la détermination de ceux qui l’entouraient, la maladie a eu raison de lui.

L’annonce de son décès a suscité une immense vague d’émotion. Fans, artistes et personnalités culturelles ont unanimement salué la mémoire d’un homme généreux, humble, passionné, et profondément attaché à ses racines. À travers Aboutou Roots, Angelo Papa a contribué à faire briller le Youssoumba, portant haut la richesse culturelle de Lauzoua et de la région lagunaire. Ses chansons, devenues des classiques, continuent de résonner dans les foyers, les cérémonies et les villages, rappelant la force de ses messages et la beauté de sa voix.

Avec sa disparition, c’est une page importante de la musique ivoirienne qui se referme. Mais son héritage, lui, demeure intact. Angelo Papa laisse derrière lui une œuvre forte, un public fidèle et la trace indélébile d’un artiste qui aura profondément marqué son époque. Sa voix s’est tue, mais son chant, lui, ne s’éteindra jamais.
Paix à son amé
