« Rien ne le ramènera » : l’émotion des parents d’Aboubakar Cissé face à la fresque de Stains

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« Rien ne le ramènera » : l’émotion des parents d’Aboubakar Cissé face à la fresque de Stains

Stains (Seine-Saint-Denis), septembre 2025, une fresque haute en couleurs, un message fort, des visages graves et des mots chargés d’émotion. Ce week-end, à Stains, une foule silencieuse s’est réunie pour honorer la mémoire d’Aboubakar Cissé, jeune homme de 22 ans tué le 25 avril dernier alors qu’il priait dans une mosquée de La Grand-Combe (Gard). L’acte, qualifié d’islamophobe par la justice, a profondément marqué les consciences.

Sur le célèbre “Mur” de Stains, devenu un espace d’expression politique et artistique, une fresque représentant le visage du jeune homme a été inaugurée. En lettres capitales, on peut y lire : « L’islamophobie tue ».

Mais ce moment de recueillement a été d’autant plus poignant par la présence, en chair ou à distance, de ceux qui pleurent le plus la disparition d’Aboubakar : ses parents, venus spécialement du Mali, où leur fils a été rapatrié puis inhumé.

Tantôt présents par téléphone, tantôt en personne à leur retour, les parents d’Aboubakar ont tenu à rendre hommage à leur fils lors de la cérémonie. La voix brisée par l’émotion, ils ont déclaré :

« Rien ne pourra nous le ramener. Mais nous voulons que justice soit faite. Nous remettons cela entre les mains de Dieu et de la justice française. »

Leur intervention a été saluée par de longs applaudissements. Ils ont aussi exprimé leur gratitude envers les habitants de Stains, les élus et toutes les personnes qui ont soutenu la famille depuis le drame.

La fresque, réalisée par des artistes engagés, est à la fois un hommage et un cri contre l’oubli. Pour la mairie de Stains, il s’agissait aussi d’un acte politique :

« Il ne s’agit pas seulement de rendre hommage, mais aussi de dénoncer une réalité : l’islamophobie tue. Cette fresque est un acte de mémoire et de résistance », a déclaré un élu municipal.

Depuis la mort d’Aboubakar, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer la montée des actes islamophobes en France. Des marches silencieuses ont eu lieu, des tribunes ont été publiées, et les appels à la justice se multiplient.

Pour les parents d’Aboubakar, l’essentiel reste que l’histoire de leur fils ne soit pas oubliée.

« Aboubakar était un jeune homme pieux, respectueux, sans histoires. Il ne méritait pas cela. Que sa mémoire vive à travers ce mur, et que son âme repose en paix », ont-ils confié.

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