Depuis son retour au pays, il met d’accord férus ou non sur ses différentes sorties. En l’occurrence » Mon heure a sonné » et » Le temps ».
Cependant il faut savoir que la vie n’a pas fait de cadeaux a la star. Dans un entretient, le transfuge du duo Boulevard DJ parle des difficultés qu’il a connu en Europe et rappel le soutien de Serey Dié..
Étant en Europe, le chanteur a déclaré qu’au début tout se passait bien » Au début, tout se passait bien. Je bossais au » Calypso Club » a Genève en tant que Dj maison et j’étais super bien payé. Malheureusement, on a fait un virement a 90 degrés et en deux temps trois mouvements comme on le dit a Abidjan, tout a basculé. La boite de nuit a été démiolé. Du coup, je perds tout et je suis réduit a ma plus simple expression : je n’ai plus de boulot, je plus de maison ou dormir. C’était intenable! Finalement, une tata burkinabè décide de m’héberger. Cette galère a duré deux ans environ.
A chaque fois, j’avais espoir que j’allais avoir un autre boulot afin que la situation s’améliore, mais j’avais que de petits contrats saisonniers. Alors, quand la possibilité m’était offerte, je faisais des voyages en Côte d’Ivoire avec des singles sous le bras qui, malheureusement, passaient inaperçus. C’est en ce moment que mon chemin croise celui d’un footballeur ivoirien, en l’occurrence Serey Dié. Il devient mon pote, mon complice, celui avec qui je fais tout. Un jour, il pousse l’audace de me dire la vérité que personne jusque-là n’avait encore pu me dire. Il m’a dit que ce monde-là (Ndlr : l’Europe) n’était pas fait pour moi et qu’il fallait que je retourne au pays pour relancer ma carrière. Et qu’il était prêt à m’aider dans ce sens. J’avoue que j’ai vraiment aimé sa sincérité ».
» Alors, j’ai pris son conseil au sérieux et je suis rentré a Abidjan. Mais l’a encore, les choses ne se passent pas comme il le faut. Serey Dié commence a m’aider comme promis, mais on n’arrive pas au bout parce qu’il rencontre lui aussi des moments difficiles. Comme si la poisse me suivait partout, rien de ce que je faisais ne me réussissait. Je pense que cela a été la volonté de Dieu. C’est l’occasion ici de dire ma reconnaissance a Serey Dié car il a un grand cœur. Je dirais que Serey Dié m’a ouvert la voie en m’exhortant a revenir au pays. Car c’est cela qui maa permis de rencontrer une dame, Emma Dobré. Qui m’ouvre les portes en louant une maison pour moi et me faisant rentrer en studio. C’est ainsi que » Mon heure a sonné » est sorti le 21 janvier 2016. Et par la grâce de Dieu, mon heure a effectivement sonné. Puis après, » Le temps » est venu accomplir l’ouvre que Dieu a démarré dans ma vie. Je dirais que » Mon heure a sonné » et » Le temps » m’ont remis a jour. Bien plus qu’a jour même ! En deux ans environ, j’ai conquis le cœur des mélomanes de toute l’Afrique entière et nombre de ceux d’ailleurs. »
Kerozen de son vrai nom Yobo Constant Joel, est l’artiste du moment, en Afrique. Alors que ses deux gros tubes cartonnent, prenant en otage les platines de la Rue Princesse en Côte d’Ivoire à l’Alizé Essos au Cameroun, l’ex membre du collectif BOULEVARD DJ sait pertinemment d’où il vient et surtout quels objectifs à atteindre. Et bien contrairement à ce que pensent certains, Kerozen Dj n’en est pas à son premier tube.
En 2004, alors qu’il n’était encore qu’élève en classe de terminale, exerçait déjà comme disc-jockey à la Rue Princesse. Un an plus tard, avec son binôme Zéphy le Créateur, il sort « La Danse de la Moto ». Un tube coupé décalé qui va faire le tour du monde et les mènera en spectacle jusqu’au Brésil… Mais après, plus rien ! Il a fallu 2016 pour qu’il signe son grand retour avec le single « Mon heure a sonné », chanson reprise en cœur par tous les africains, tellement elle profonde et de qualité dans l’écriture et la mélodie. Voici l’histoire de celui qui fait le buzz en ce moment sur les pistes de danse du continent…
Yobo Constant Joël dit Kerozen Dj, a débuté dans un petit maquis de son quartier appelé « Le Titré » sis à Yopougon (Siporex). Ses ambitions le mèneront plus tard à Abobo, puis aux maquis « Champions League », et enfin « Le Ministère de la Joie » sis à la Rue Princesse, le coin le plus prisé des ambianceurs et boucantiers. C’est véritablement dans ce coin que ses potes et lui en plein Atalaku show, vont captiver l’attention du célèbre David Tayorault qui va demander à la patronne si elle pouvait produire ces derniers. Très engagée et confiante, elle acceptera volontiers, et c’est comme ça qu’est né le groupe Boulevard Dj. Ces jeunes tutoient les plus grands en très peu de temps avec leur titre à succès « La danse de la moto »…